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Sur la route

Sur la route, j’ai laissé derrière moi clients et dossiers pour quelques congés qu’on dit mérités

Quittant une région parisienne désertée,

où août ne laisse plus dans les rues que personnes âgées

et ouvriers s’activant courageusement aux travaux d’été.

 

Sur la route, à mesure que les kilomètres filaient, ma vie défilait

Seule dans ma clio, comme nous l’étions jeunes mariés,

le nid s’est vidé et la berline familiale n’a plus d’utilité.

Mes pensées voyagent des temps forts de cette année écoulée aux projets de la rentrée.

 

Sur la route, les lignes m’hypnotisent et me conduisent,

Sans que le temps après lequel je cours si souvent, n’ait plus l’air important.

Sur fond musical, plein de poésie française, l’aiguille de vitesse paresse et s’abaisse,

Permettant aux paysages de dévoiler leurs beautés que les bolides SUV ignorent sans pitié.  

 

Sur la route, pour se rejoindre, il suffit d’avoir laissé le quotidien, sans besoin d’aller bien loin.

A l’instar de la vie, offrant de multiples possibilités de destinées à discerner,

Les routes se font plus vallonnées, champêtres et enlacées,

Aux couleurs repeintes, chaque heure selon la luminosité, chaque saison selon les plantations.

 

Et si, au bout de la route, après de petits villages où s’ajoutent chaque année des nouveautés,

se trouve un lieu familier, plein de cette intimité de l’enfance, presque un musée,

le cœur allégé du poids du quotidien, ici ou ailleurs, il sera bien temps d’arriver,

après un voyage intérieur plein de douceurs, après une route dessinée avec sérénité.

 

Bel été.